Je me suis sentie lasse, impuissante devant cette force, désemparée devant sa violence !
Durant des mois, je ne me suis pas préoccupé de mes humeurs, de mes peines, je faisais face au plus urgent, toujours le plus urgent, presque une survie, et pas une vie ! Je ne pensais pas, j’agissais !
J’ai juste oublié que certains événements douloureux auxquels j’ai cru faire face, se sont accumulés mais ne sont pas retombés comme une pomme d’un pommier !
L’apparence était belle, le cumul était lourd ! Ce qui était apparemment résolu m’avait grignoté de l’intérieur !
Demander de l’aide pour obtenir de l’aide, je n’avais jamais osé ! j’avançais seule en fait ! le fardeau est devenu trop lourd ! j’ai surestimé mes forces ! je ne laissais pas entrevoir mes faiblesses, je ne m’en donnais pas le droit ! je m’engageais dans des actions silencieuses, le résultat a été probant aux yeux de mon entourage, je ne m’accordais jamais le droit de dire : « non, je ne vais pas bien…. »
Il a suffit d’une menace de licenciement, d’un problème profond d’ambiance de travail, de la résurgence d’un mal physique, de….. pour que toutes ces belles et fausses certitudes s’effondrent ! Moi avec !
Et j’ai eu le courage enfin, enfin, d’en parler, d’accepter, d’apprendre à m’écouter, de me protéger ! j'ai laissé couler mes larmes et les paroles, et avec elles enfin mes douleurs !
Aujourd’hui, je ne peux pas dire que je vais vraiment mieux, toujours cette nostalgie, cette fragilité, mes sourires sont difficiles, mais j’aborde les problèmes plus sereinement !
Cette envie de m’enfermer, de ne plus voir, disparait !
Merci à ceux et celles qui m’ont accompagné et m’accompagnent !
Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle
Sur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,
Et que de l'horizon embrassant tout le cercle
Il nous verse un jour noir plus triste que les nuits ;
Quand la terre est changée en un cachot humide,
Où l'Espérance, comme une chauve-souris,
S'en va battant les murs de son aile timide
Et se cognant la tête à des plafonds pourris ;
Quand la pluie, étalant ses immenses traînées
D'une vaste prison imite les barreaux,
Et qu'un peuple muet d'infâmes araignées
Vient tendre ses filets au fond de nos cerveaux.
Des cloches tout à coup sautent avec furie
Et lancent vers le ciel un affreux hurlement,
Ainsi que des esprits errants et sans patrie
Qui se mettent à geindre opiniâtrement.
- Et de longs corbillards, sans tambours ni musique,
Défilent lentement dans mon âme ; l'Espoir
Vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique,
Sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.
Charles BAUDELAIRE (1821-1867)
Non, non, je ne vais plomber l'ambiance légère de Noël qui règne sur ces blogs, je reviens tout simplement, et avec le sourire.....
5 commentaires:
Et nous, ingrats, insouciants, nous côtoyons des Madora qui s'effritent à l'intérieur sans rien laissé deviner sur la façade, sinon des volets à demi-clos qui ne laissent plus entrer la lumière ! Oh, bien sûr, nous nous sentons coupables mais il y a aussi tellement de choses qui se détériorent à l'intérieur de nous que cela nous dédouane ! Alors, à toutes les Madora que nous croisons et que nous ne voulons pas voir, demandons pardon ! Demain, je chercherai un joli poême doux et souriant pour toi ! Bisous d'un soir Lyonnais plein de tendresse.
SAISON DES HOMMES (Andrée Chédid née en 1925)
Sachant qu’elle nous sera ôtée,
Je m’émerveille de croire en notre saison,
ET QUE NOS CŒURS A CHAQUE FOIS
REFUSENT L’ULTIME NAUFRAGE.
Que demain puisse compter,
Quant tout est abandon ;
Que nous soyons ensemble
Egarés et lucides,
Ardents et quotidiens,
Et que l’amour demeure après le discrédit.
Je m’émerveille du rêve qui sonde l’avenir,
Des soifs que rien ne désaltère.
Que nous soyons chasseurs et gibiers à la fois,
Gladiateurs d’infini et captifs d’un mirage.
Les dés sont formels et la mort souveraine,
JE M’EMERVEILLE DE CROIRE EN NOTRE SAISON ;
La la la la la la... bon, allez, ça t'a fait sûrement du bien d'écrire...
Un exutoire...
Tu as évacué, tu es plus légère et déjà un peu guérie intérieurement. Le reste viendra. Quand le moral va, tout va !
Tiens, F_B n'a pas réagi...
Et Youpi, vivement dimanche prochain !!!
Je t'embrasse fort
Bonjour Madora...
Et si j'ai réagi mais en privé...
Mais parfois il faut du temps pour que les mots viennent...
Même si ils sont difficiles ces moments...il faut les accueillir...les laisser s'épanouir...Rien ne sert de les "mettre de côté"...
Je t'embrasse...
Rôôô....
Tu sais quoi ? Je commence à croire que c'est de saison !!!! ;o)
Mais Noël arrive et nous apportera à tous joie et bonne humeur ! :o)
De douces bises pour toi, chère Madora ! :o)
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