dimanche 13 décembre 2009

souvenirs ... et contes de Noël.....

Il a neigé cette nuit, les collines environnantes sont couvertes de leur première neige… nous y sommes, l’approche de Noël…

Depuis quelques jours, je fais un tour sur les blogs et suit les participations du calendrier de l’avent de LA DAME DES CRYS…

Des photos, des anecdotes, des souvenirs, des contes de Noël…

Petite, j’adorais que l’on me raconte des histoires, j’aimais lire, j’aimais que l’on m’offre des livres,

Et hier, au détour du rayon d’une librairie…. J’ai trouvé un livre… je l’ai feuilleté….

Oh… Je n’ai pas oublié… comme j’avais aimé ce conte….

Je vous en offre un extrait …

Vous aurez deviné….

...........

L’enfant prend une troisième allumette, et elle se voit transportée près d’un arbre de Noël, splendide.


Sur ses branches vertes, brillaient mille bougies de couleurs: de tous côtés, pendait une foule de merveilles.

La petite étendit la main pour saisir la moins belle : l’allumette s’éteint. L’arbre semble monter vers le ciel et ses bougies deviennent des étoiles.

Il y en a une qui se détache et qui redescend vers la terre, laissant une traînée de feu.


- «Voilà quelqu’un qui va mourir» se dit la petite.


Sa vieille grand-mère, le seul être qui l’avait aimée et chérie, et qui était morte il n’y avait pas longtemps, lui avait dit que lorsqu’on voit une étoile qui file, d’un autre côté une âme monte vers le paradis.

Elle frotta encore une allumette: une grande clarté se répandit et, devant l’enfant, se tenait la vieille grand-mère.

– Grand-mère, s’écria la petite, grand-mère, emmène-moi. Oh ! tu vas me quitter quand l’allumette sera éteinte : tu t’évanouiras comme le poêle si chaud, le superbe rôti d’oie, le splendide arbre de Noël. Reste, je te prie, ou emporte-moi.

Et l’enfant alluma une nouvelle allumette, et puis une autre, et enfin tout le paquet, pour voir la bonne grand-mère le plus longtemps possible.

La grand-mère prit la petite dans ses bras et elle la porta bien haut, en un lieu où il n’y avait plus ni de froid, ni de faim, ni de chagrin : c’était devant le trône de Dieu.

Le lendemain matin, cependant, les passants trouvèrent dans l’encoignure le corps de la petite ; ses joues étaient rouges, elle semblait sourire; elle était morte de froid, pendant la nuit qui avait apporté à tant d’autres des joies et des plaisirs.

Elle tenait dans sa petite main, toute raidie, les restes brûlés d’un paquet d’allumettes.

– Quelle sottise ! dit un sans-coeur. Comment a-t-elle pu croire que cela la réchaufferait ?

D’autres versèrent des larmes sur l’enfant; c’est qu’ils ne savaient pas toutes les belles choses qu’elle avait vues pendant la nuit du nouvel an, c’est qu’ils ignoraient que, si elle avait bien souffert, elle goûtait maintenant dans les bras de sa grand-mère la plus douce félicité
..........



3 commentaires:

Antiblues a dit…

Je crois que tous les enfants ont eu un choc en lisant ce conte. Andersen en mettant en scène la mort inéluctable de la fillette, cueille le petit lecteur à froid. Il ne s'y attend pas car ça n'entre pas dans le cadre de référence habituel des contes ... Et puis il y a tout ce que cela implique sur la cruauté du monde des adultes ! Un choc, oui...
J'ai relu la fin de ce conte encore aujourd'hui avec émotion ....

Fruitée Intense a dit…

Une allumette, puis une autre, une autre encore, on attend, on s'angoisse, on espère, et puis, le choc. Ou bien, si l'on est une petite fille rèveuse, on s'en va avec elle et l'on croit très fort à ce monde meilleur, et l'on se laisse glisser dans le sommeil dans les bras de sa bonne Mémé.

La Dame des Crys a dit…

Je n'ai jamais lu ce livre... Jamais eu envie... Moi j'aime les histoires pour enfants qui se terminent bien... Peut-être qu'un jour.... Quand je serai grande ;)
Bisous et à bientôt