Promenade familiale au cœur de l’automne, saison dolente,
Bonheur de cheminer ensemble, d’ « écouter » ensemble ce paisible paysage,
Et au détour d’un chemin,
Lourd parfum de terre et de feuilles mêlés,
Terre brillante, éclatée, vivante,
Les enfants se sont baissés pour la toucher, la caresser,
Nous nous sommes arrêtés pour regarder ces sillons,
Nous nous sommes laissés envahir de ces douces senteurs automnales….
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Fécondité des champs ! cette glèbe qui fume,
Ce riche et fauve humus, recèle en ses lambeaux
Ce riche et fauve humus, recèle en ses lambeaux
La sève qui nourrit et colore et parfume
Les éternels trésors des futurs renouveaux.
Les labours, encadrés de pourpre et d'émeraude,
Estompent le damier des prés aux cent couleurs.
De sillons en sillons, les bouvreuils en maraude
Disputent la becquée aux moineaux querelleurs.
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Rayons d’octobre – Nérée BEAUCHEMIN
10 commentaires:
Merci ! Un beau et bon moment de lecture ! Ah, ces paysages que l'on vit avec tous ses sens : les yeux (qui ne se lassent pas des imperceptibles changements de lumière et des jeux d'ombre et de soleil), les oreilles (craquements, bruissements, cris d'oiseaux, pas sur le chemin, dans les graviers), le nez (odeur de terre, de mousse, de feuilles mortes, de fruits), la peau qui détecte la tiédeur où la fraîcheur ! Y ajouter le toucher pour pétrir dans la main une poignée de cette magnifique terre lourde, presque chaude encore, que le tranchant de la charrue a rendu lisse et brillante ; quel bonheur !
Merci encore pour cet instant de sérénité et de rève éveillé !
Les anciens goutaient également la terre, achevant ainsi la perception par les 5 sens ...
J'ai lu que certaines peuplades reculées étaient obligées de manger de la terre pour pallier des carences alimentaires ...
Belles photos qui me laissent un peu mélancolique: ça fait aussi partie du charme de l'automne :)
Merci pour ces photos très belles...et tout les mots qui vont avec...
C'est vrai que l'automne a cette particularité de nous envelopper de ses senteurs de sous bois...et de terres remuées...
Bises pour toi...
Quel bon moment je viens de passer en lisant ton billet, Madora...
Je suis, en "signe de terre" très attachée à la campagne et j'adore un champ labouré de frais et ces larges sillons de terre grasse qui se repose avant de retravailler à faire pousser des récoltes...
J'aimais voir le cheval et la charrue qui traçaient un sillon, parfois péniblement, plus ou moins droit, sous la voix et les mains du paysan qui fournissait, lui aussi, beaucoup d'efforts...
Souvenirs, souvenirs...
Ton billet est magnifique Madora.
Je t'embrasse
REPONSES :
@ merci à tous pour vos com... un bon moment partagé...
J'ai vu des agriculteurs sentir la terre, jamais la gouter... les animaux mangent la terre, c'est un signe de carence et une alarme immédiate....
je n'ai pas connu les chevaux attelés à une charrue, ou du moins je ne m'en souviens pas, je les ai vu atteler pour le transport du lait, du fourrage, dans les vignes où le tracteur ne pouvait passer, mais jamais dans les champs pour les labours....
Ben alors!!! Il a disparu le Georges, damned ????
Ta Soeurgrande a connu le cheval labourant la terre, et parfois les deux boeufs tirant à hue et à dia ! Mémé surveillait d'un oeil suspicieux le paysan malhonnête essayant, d'années en années, de gagner un sillon, puis deux, sur son pré si précieux (cela représente vite des ares de terre). Il accrochait même volontairement la borne du cadastre pour tricher encore mieux !
Que la terre se mette au repos, certes, elle l'a mérité ! Mais toi, que fais-tu, où es-tu, que deviens-tu ? Je ne veux pas dire que tu n'as pas mérité de te reposer mais si tu ne fais pas redémarrer la machine, tu vas avoir du mal avec les batteries à plat ! A bientôt, tout le monde te guette au tournant du chemin avant qu'il ne se couvre de neige ! Bisous affectueux.
MADORA, je t'ai taguée ! Au boulot !
Toujours sur tes chemins de terre ?...
N'oublie pas la ville t'attend bientôt !!
Bises
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